Des classes désertées, les maîtres sous les hangars autour du thé, les écoliers font de petits commerces, d’autres la main sous la joue vers une pensée infinie telle se dessine l’école malienne version 2020.
Aujourd’hui 06 janvier 2020, les classes ferment leurs portes, bienvenue aux grèves intempestives alors que les parents d’élèves pensaient de voir une école prendre sa course normale. Malheureusement, la montagne vient d’accoucher d’une souris.
Une surprise ?
Non, puisque d’autres s’y entendaient.
Quand on pose la question à Adama FOMBA, Secrétaire Général du SYPESCO, porte-parole des Syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 sur le motif de ladite grève, il répond en ces termes :
« Le blocage est au niveau de l’article 39 du code qui insigne que les enseignants ont droit au quota d’ajout chez les fonctionnaires, et 20% ont été réalisés, chez les autres fonctionnaires. Mais les maîtres réclament leur part du cadeau ». Chose promise par Boubou Cissé, chose non due.
Selon monsieur Adama FOMBA, la cause du non ajout chez les professeurs s’avère que :
Primo, les enseignants sont nombreux.
Secundo, qu’il n’y a pas d’argent, le trésor est vide.
S’il s’agit des autres, l’argent ne fait point défaut, mais si ce sont les enseignants, le trésor est toujours vide.
Une anecdote que nous relate monsieur FOMBA.
Cela nous rappelle ce fameux dicton : » Nos enfants iront étudier et viendront vous gouverner ici tels leurs pères ».
Selon FOMBA, si l’école est en panne, c’est le Premier Ministre et Ministre des Finances Dr Boubou CISSE qu’il faut indexer et si les grèves continuent, c’est aussi de sa faute. Aussi, si l’école d’aujourd’hui est délaissée, c’est la faute à Boubou Cissé car il sait que ses enfants ne fréquentent point nos écoles.
À savoir aussi que certaines régions du Mali existent encore grâce à des professeurs, à part eux, aucun autre fonctionnaire ne fait signe de vie dans ces lieux presque désertés. Alors, je considère les enseignants comme les patriotes parmi les fonctionnaires.
Les parents d’élèves crient l’avenir des enfants, et les ruelles sont remplies d’écoliers, le thé ne fait pas défaut.
Cahiers, livres et cartables profitent en cet hiver pour faire la sieste. L’éducation est en doute, un lendemain moins garanti pour le Mali.
Cette situation alarmante à laquelle le Mali tout entier est confronté fait peur à plus d’un.
Malick Diancoumba @Actuel-Média