Dès le mois de septembre prochain à la rentrée 2023-2024, l’anglais sera la langue d’enseignement à l’université en Algérie, remplaçant ainsi le français, la langue Molière.
Cette orientation a été confirmée le 1ᵉʳ juillet dernier par une note du ministre algérien de l’Enseignement supérieur, Kamel Beddari, adressée aux chefs des établissements universitaires.
« En application aux directives du ministre, et dans le cadre de la préparation de l’introduction de la langue anglaise en tant que langue d’enseignement à partir de l’année 2023/2024, il vous est demandé l’organisation de réunions à l’effet de constituer les équipes pédagogiques selon la matière ou le module, et ce avant le départ en vacances. Chaque équipe, dont la présidence est confiée à un membre du corps pédagogique, désigné ou élu, doit être composée d’enseignants de différents grades, dont des maîtres de conférences et assistants chargés de travaux pratiques (TP) et travaux dirigés (TD). », a précisé cette note.
L’introduction de la langue anglaise comme langue d’enseignement avait été déjà évoquée par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui a montré sa préférence pour l’anglais qui est celle des sciences. Enseignée jusque-là comme une filière dans les universités du pays, la langue de Shakespeare devra prendre une place dans l’enseignement des programmes dispensés dans les filières techniques et médicales.
Pour la formation des enseignants concernés par cet apprentissage, le ministre algérien de l’Enseignement Supérieur a annoncé en novembre dernier à travers un communiqué , la création de la plateforme de télé-enseignement de l’anglais qui prévoyait, 《 la formation d’au moins 80% des enseignants de sciences et technologie et de 100% de ceux des sciences sociales et humaines.》
Cette plateforme a été lancée en janvier dernier par l’accompagnement de l’université américaine Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Selon le ministre, à travers cette plateforme 30 000 professeurs suivront une formation en ligne, et pourront atteindre les niveaux B2, voire C1.
Actuellement l’Algérie est le seul pays africain à avoir cette plateforme numérique élaborée avec l’Institut de Technologie de Massachusetts.
Abdoulaye Maïga
Source : Anadoly Agency
