Les aides ménagères sont des personnes qui viennent de leur village à la recherche du travail. Pour la plupart des filles. Certaines sont mariées et d’autres, célibataires. Elles viennent en ville pour trouver du travail. Notamment à Bamako, qui est leur ville d’atterrissage. C’est le lieu où ces employées sont plus recrutées. Les bonnes viennent généralement travailler à Bamako pour diverses raisons : trouver de l’argent et avoir des matériels qui leur serviront. Mais d’autres viennent aussi pour échapper au mariage et sans le consentement de leur parent.
L’été est la saison pendant laquelle elles viennent massivement et la plupart d’entre elles retournent pendant l’hivernage. Certaines peuvent rester longtemps.
Selon Tenimba Diakité, une aide ménagère venue de la région de Sikasso, « les causes de la maltraitance des aides ménagères sont entre autres : le fait qu’une employée lève sa main sur le fils de sa patronne, les patronnes répugnent les aides ménagères ou certaines n’ont pas de dortoir et elles ne mangent pas à leur faim. » Mme Sogodogo Fatoumata, une patronne qui en a recruté plusieurs, affirme que » Certaines employées se perdent parce que si leur patronne les considère comme leur propre fille au moment de leur arrivée, elles deviennent arrogantes et irrespectueuses. Et aussi, leur sort est dû au fait qu’elles cherchent à ressembler aux filles de leur patronne qui ne travaillent pas en leur présence. »Certaines employées montrent que leur patronnes les traitent tout de même bien. Elles mangent avec elles, les patronnes leur achètent des habits. Elles les conseillent tous les temps. Tenimba Diakité déclare aussi qu’elle travaille du matin jusqu’à 22 heures contre 20 000 francs par mois. Ensuite, c’est elle qui paie ses propres dépenses. Cela explique qu’elle n’est pas très satisfaite de ce travail même si avec son salaire, elle subvient à ses petits besoins. Certaines employées sont recrutées juste pour vendre. Et quand une seule marchandise se perd alors leur patronne soutire le prix de cette marchandise de leur salaire. Et d’autres sont payées seulement si leur marchandise est achetée. Selon Aïssata Sissoko, elles sont maltraitées parce qu’elles volent leur patronne ou causent d’autres dégâts matériels. Ensuite, elles sont hypocrites, elles racontent tout ce qui se passe dans la famille. Même si tous les aides ménagères ne sont pas des anges, plusieurs de leurs employeurs ignorent qu’elles ont des droits et que ces derniers doivent être respectés.
Abdoulaye MAÏGA
