Le régulateur des médias guinéen a annoncé la suspension de la chaîne d’information panafricaine Africa 24 à une semaine de l’élection présidentielle du 28 décembre , invoquant un « exercice illégal de la profession ».
Cette décision intervient à quelques jours de l’élection présidentielle prévue pour le 28 décembre, censée marquer le retour à l’ordre constitutionnel après le coup d’État de 2021. Celui-ci avait porté au pouvoir les militaires dirigés par le général Mamadi Doumbouya, désormais candidat à la magistrature suprême.
Les autorités militaires sont régulièrement accusées de restreindre la liberté des médias, notamment par des suspensions, des blocages ou des pressions judiciaires. Plusieurs journalistes ont été arrêtés puis relâchés, selon les organisations professionnelles.
Notamment le cas du journaliste Habib Marouane Camara, directeur du site d’information Lerevelateur224, suscite une vive inquiétude : il est porté disparu depuis décembre.
Ainsi des partis politiques ont été suspendus, les manifestations interdites depuis 2022 sont réprimées, et de nombreux responsables de l’opposition et de la société civile ont été arrêtés, condamnés ou contraints à l’exil depuis l’arrivée des militaires.
Henriette Keïta









