A Missabougou, un quartier de Bamako, un drame a secoué le quartier entier ce samedi.
En effet, une fillette âgée de seulement 4 ans a été retrouvée morte.
Et selon les propos recueillis, elle aurait été victime d’un viol suivi d’un meurtre par strangulation.
La découverte macabre a été faite par son frère . Un crime atroce qui a plongé les habitants du quartier dans la consternation et ravivé les inquiétudes concernant la sécurité des enfants dans la capitale malienne.
Selon les témoignages recueillis sur place, la petite victime jouait devant son domicile en matinée lorsque sa disparition a été constatée. Après des heures de recherches menées par la famille et les voisins, son corps sans vie a été découvert dans un endroit isolé, à quelques centaines de mètres de la maison familiale.
Le constat des forces de sécurité est tragique : l’enfant aurait subi des violences sexuelles avant d’être tuée. Une enquête a immédiatement été ouverte par les autorités judiciaires et policières, qui privilégient la piste d’un acte prémédité. Aucun suspect n’a été arrêté à ce stade.
« C’est une image qui me hantera longtemps. Comment peut-on s’en prendre ainsi à un enfant innocent ? », confie un habitant de Missabougou, profondément ému. Le quartier est sous le choc, et de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer justice et un renforcement des dispositifs de protection des mineurs.
Colère et mobilisation citoyenne:
Depuis l’annonce du drame, les réactions se multiplient sur les réseaux sociaux. Des ONG de défense des droits de l’enfant, des figures publiques et des citoyens dénoncent avec force l’atrocité des faits.
« Ce n’est pas seulement une famille qui est endeuillée, c’est toute une société qui est blessée dans son humanité », réagit Awa Konaté, présidente d’une association de protection de l’enfance. Elle appelle à la mise en place d’un registre national des délinquants sexuels et à un encadrement renforcé dans les quartiers vulnérables.
Ce crime relance les débats sur les nombreuses carences dans le système de protection de l’enfance au Mali : manque de structures d’accueil, faible présence des services sociaux, absence de mécanismes d’alerte rapide. Selon un rapport de l’UNICEF, plus de 40 % des cas de violences sexuelles sur mineurs ne donnent lieu à aucune procédure judiciaire, souvent en raison de la peur de la stigmatisation ou du manque de moyens.
En signe de solidarité, une marche silencieuse est annoncée pour le week-end prochain. Le cortège partira de Missabougou jusqu’à la mairie du district de Bamako. Les participants souhaitent rendre hommage à la fillette, dénoncer l’impunité et interpeller les autorités sur l’urgence d’agir face aux violences faites aux enfants.
Korian Sidibé