Une trêve de 30 heures avait été annoncée pour Pâques, samedi, par Vladimir Poutine et acceptée par Volodymyr Zelensky. Mais dès le lendemain, la Russie et l’Ukraine se sont accusées mutuellement de ne pas avoir respecté ce cessez-le-feu.
Accusations des deux pays
La Russie accuse l’Ukraine d’avoir lancé des attaques pendant la nuit, avec des drones et des armeslourdes, notamment dans la région de Donetsk et dans plusieurs régions frontalières russes (Briansk, Koursk, Belgorod). Moscou parle de plus de 1 300 attaques ukrainiennes en une nuit.
L’Ukraine, de son côté, accuse l’armée russe d’avoir continué à bombarder l’est du pays et d’avoir mené 50 attaques depuis le début de la trêve. Zelensky dénonce l’usage d’armes lourdes par Moscou.
Situation sur le terrain
Des témoins sur place rapportent que certaines zones étaient plus calmes qu’à l’habitude, mais des explosions ont tout de même été entendues. Un commandant ukrainien a évoqué une baisse d’activité ennemie dans certaines régions, mais des attaques isolées ont continué.
Un cessez-le-feu fragile
Les deux présidents avaient donné l’ordre à leurs armées de réagir à toute attaque ennemie pendant la trêve. Cette situation complique toute tentative de paix durable, alors que le conflit dure depuis plus de trois ans.
Réactions de la population
À Kiev, de nombreux habitants ne croient pas à cette trêve et affirment ne plus faire confiance à la Russie.
En Russie, certains souhaitent la paix, mais d’autres estiment que l’Ukraine n’est pas sincère dans sa volonté d’arrêter les combats.
Dans le contexte actuel
Ce cessez-le-feu intervient alors que les efforts diplomatiques, notamment des États-Unis, semblent bloqués. Donald Trump a même menacé de se retirer des négociations.
C’est la troisième tentative d’instaurer une trêve pour Pâques depuis le début de la guerre. Comme les précédentes, elle a échoué à faire taire les armes durablement.
Younoussa Maïga