Ils étaient au nombre de 90 journalistes et blogueurs à bénéficier d’une formation de deux jours allant du 24 au 25 novembre 2025 sur le journalisme de solutions, et la lutte contre la désinformation et les discours de haine. C’était au Centre Abbé David de Sebenikoro
Une initiative portée par Mali Tribune avec l’appui du Fonds de Moteur de Changement (FAMOC) avec le financement du ministère des affaires étrangères du Danemark, cette formation est un début de programme d’activités visant à promouvoir le journalisme de solutions comme approche innovante pour contrer la désinformation et encourager des récits porteurs d’espoir et de changement positif , qui rentre dans le cadre du projet dénommé : « La coexistence pacifique ».
L’objectif principal de cette formation est de renforcer les capacités des journalistes et blogueurs maliens sur les techniques du journalisme de solutions, afin de promouvoir une information vérifiée, équilibrée et porteuse d’alternatives constructives face aux discours de haine et à la désinformation.
<< Le journalisme de solutions n’est pas un journalisme de bonne nouvelle. C’est un journalisme rigoureux, utile, responsable et constructif.>> a déclaré Aminata Agaly Yattara, porteuse de projet. Selon elle, cette approche n’est pas un luxe, dans un pays où les défis sécuritaires et sociaux sont lourds, mais elle est une nécessité professionnelle et citoyenne.
Pendant deux jours, les participants ont été initiés aux principes du journalisme de solutions, une approche qui dépasse la simple couverture des problèmes en mettant en lumière des initiatives concrètes et efficaces. Les formateurs ont insisté sur l’importance de proposer des contenus équilibrés, ancrés dans les faits, et capables d’inspirer des pistes d’action positives au sein des communautés.
La formation a également porté sur les techniques de vérification de l’information et les stratégies de détection de la désinformation, un enjeu devenu crucial face à la prolifération des contenus manipulés en ligne. Les échanges ont permis de mieux comprendre comment identifier les sources douteuses, analyser les images ou vidéos potentiellement falsifiées, et adopter des réflexes professionnels pour éviter de relayer involontairement de fausses nouvelles.
Des travaux de groupe, des exercices pratiques et des partages d’expériences des participants ont rendu cette formation plus participative. Des outils pratiques ont été proposés afin de modérer efficacement les plateformes numériques, apaiser les tensions et promouvoir une communication inclusive.
Le journalisme de solution est beaucoup plus basé sur les initiatives porteuses de solutions que le problème lui-même. Cette activité marque une étape importante dans la professionnalisation des acteurs de l’information et dans la lutte collective contre la désinformation et la haine en ligne.
A la sortie de ces deux jours de formation, les participants sont appelés à faire des propositions de sujets en rapport avec des thèmes telles que : la gestion des déplacés internes, la coexistence entre éleveurs et agriculteurs, la disparition de couloir de transhumance, l’extrémisme religieux et les problématiques de l’esclave par ascendance.
Maïmouna DAO
