Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a lancé un appel pressant pour mettre un terme aux combats et aux massacres au Soudan, plongé depuis avril 2023 dans un conflit meurtrier opposant les Forces armées soudanaises (SAF) aux Forces de soutien rapide (RSF).
Selon l’OMS, plus de 20 000 personnes ont déjà perdu la vie dans ce conflit, un chiffre probablement largement sous-estimé.
Le système de santé soudanais est gravement touché : environ 70 à 80 % des structures médicales situées dans les zones de combat ne fonctionnent plus ou n’opèrent qu’à capacité très réduite. Des attaques ciblées ont même visé des hôpitaux. À El Fasher, un hôpital maternel a été bombardé, faisant plus de 70 morts.
L’OMS a lancé un appel urgent, demandant :
• Un cessez-le-feu immédiat, ainsi que la protection des civils, du personnel de santé et des infrastructures médicales ;
• Un accès humanitaire sans entrave, afin de permettre à l’OMS et à ses partenaires d’apporter soins, nourriture, médicaments et personnel médical, ce qui reste aujourd’hui impossible dans les zones assiégées.
La destruction ou la fermeture des services de santé entraîne la recrudescence de maladies évitables comme le choléra, la rougeole ou la malnutrition sévère. Dans certaines régions, la famine constitue désormais une menace très réelle.
Le directeur général de l’OMS alerte : la situation au Soudan est une tragédie humaine d’une ampleur dramatique, avec des hôpitaux détruits, des milliers de morts et des civils sans protection. Il appelle à l’arrêt immédiat des combats, à la sauvegarde du personnel de santé et à un engagement international renforcé pour mettre fin à ce bain de sang.
