Le président malgache Andry Rajoelina a annoncé, ce mardi 14 octobre, la dissolution de l’Assemblée nationale, alors que les députés s’apprêtaient à voter une motion d’empêchement contre lui. La décision, publiée par décret présidentiel, a provoqué une onde de choc au sein du Parlement. Selon la Constitution, le chef de l’État peut dissoudre l’Assemblée après consultation du Premier ministre et des présidents des deux chambres, ce qu’il affirme avoir fait.
Cette dissolution intervient dans un contexte politique tendu, marqué depuis plusieurs semaines par des manifestations du mouvement Gen Z, soutenues par une partie de l’opposition et de l’armée. Les protestataires exigent la démission du président Rajoelina, accusé de dérives autoritaires. Face à cette pression, le chef de l’État avait déjà limogé le ministre de l’Énergie et dissous le gouvernement avant de s’attaquer désormais au Parlement.
Conformément à la loi, de nouvelles élections législatives devront être organisées dans un délai de 60 à 90 jours. Cependant, malgré la dissolution, les députés de l’opposition ont maintenu leur session extraordinaire pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un “coup de force” du président. Cette décision risque d’aggraver la crise politique et d’ouvrir une nouvelle période d’instabilité à Madagascar.