Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) alerte sur la détérioration de la situation humanitaire dans la région de Bandiagara, au Mali, à la suite d’un nouvel afflux de réfugiés burkinabè. Plus de 1 509 personnes, représentant 265 ménages, sont arrivées le 31 août depuis les villages de Mené, Bongole et Pela, dans la province de Yatenga. Elles ont été préenregistrées par la Commission nationale chargée des réfugiés (CNCR), tandis que d’autres groupes arrivés le 1er septembre attendent encore d’être enregistrés.
Ces arrivées s’ajoutent aux 83 417 réfugiés déjà recensés pour une population locale estimée à 100 400 habitants. Depuis le 5 août, le cercle de Koro connaît un afflux massif en provenance de plusieurs villages frontaliers du Burkina Faso. Entre le 7 et le 15 août, le nombre de personnes enregistrées par la CNCR est passé de 1 733 à près de 12 000, soit plus de 1 500 nouveaux réfugiés par jour.
Le HCR souligne que cet afflux met à rude épreuve les capacités locales d’accueil, déjà fortement sollicitées depuis avril. Malgré la solidarité des autorités et des communautés hôtes, les ressources demeurent insuffisantes face à l’ampleur des besoins. Les réfugiés, composés majoritairement de femmes, d’enfants et de personnes âgées, ont fui précipitamment, laissant derrière eux tous leurs biens. Ils arrivent dans une situation de grande précarité et nécessitent une assistance urgente en abris, nourriture, eau potable, hygiène, biens ménagers essentiels et soutien psychosocial.
En réponse, le HCR a distribué la semaine dernière des kits de biens non alimentaires (couvertures, lampes solaires, moustiquaires et jerricans) à 1 478 ménages arrivés en août sur 1 733 préenregistrés. Aux côtés du gouvernement malien, l’organisation et ses partenaires restent pleinement mobilisés pour assurer la protection et l’assistance des réfugiés, tout en poursuivant l’évaluation des besoins sur le terrain.
