La saison du maïs bat son plein au Mali. Des champs verdoyants aux rues animées de Bamako, cette céréale tant appréciée est au cœur de la vie quotidienne. Aliment populaire, source de revenus et symbole de convivialité, le maïs est aujourd’hui plus qu’un simple produit de saison, il incarne un enjeu agricole et social majeur.
Sur les marchés de Bamako, les étals débordent de maïs frais, attirant les foules dès les premières heures de la journée.
Pour beaucoup, c’est un moment attendu chaque année.
« J’adore le maïs et j’en achète à chaque saison. J’ai l’habitude de l’acheter cru et venir le griller en famille. », confie Assitan Diarra une cliente fidèle, avec un sourire aux lèvres.
Cette gourmandise se cache aussi une véritable activité économique. De nombreuses femmes transforment cette récolte en opportunité.
« On achète en gros trois maïs pour 200 F CFA, et on le revend à partir cinq pour 500 F CFA, une fois que c’est grillé. L’unité se vend entre 100 et 150 F CFA », explique Maïmouna Coulibaly une vendeuse, occupée à retourner les épis sur le feu.
L’engouement est tel que les prix puissent diminuer au fil des jours.
« Au début, j’achetais quatre ou cinq tas à 500 F CFA. Mais maintenant c’est plutôt sept ou huit qu’on trouve pour le même prix », note une autre consommatrice.
Au-delà de la consommation directe, le maïs est un ingrédient aux multiples usages dans les foyers maliens.
« A delà d’être grillé, le maïs a beaucoup d’autres utilités. Actuellement, il est beaucoup consommé chez nous. On peut le transformer en plusieurs aliment », explique Abdoulaye Traoré un client, soucieux de valoriser le potentiel de cette céréale.
Malgré les incertitudes liées au climat et aux récoltes, le maïs reste un pilier de l’alimentation et un acteur discret mais crucial de l’économie locale. Un épis à la fois, il continue de nourrir les familles, de faire vivre les petits commerçants, et de porter l’espoir d’une meilleure sécurité alimentaire au Mali.
Maïmouna DAO
