Chaque saison des pluies au Mali réveille un ennemi familier : le paludisme. Cette maladie transmise par les moustiques reste l’une des premières causes de mortalité chez les enfants et de consultations médicales. L’insalubrité, avec ses flaques d’eau stagnantes, ses caniveaux bouchés et ses herbes hautes, crée un terrain propice à sa prolifération.
Bien que le paludisme puisse affecter chacun, adultes et personnes âgées inclus, ce sont les enfants qui en subissent les conséquences les plus graves, parfois tragiques. La maladie est endémique dans tout le pays, avec des pics alarmants dans certaines régions. Le Mali se classe parmi les nations enregistrant le plus grand nombre de cas et de décès liés au paludisme à l’échelle mondiale.
En 2025, le Mali a recensé plus de 3 millions de cas de paludisme, dont 1,1 million de cas graves, ayant malheureusement entraîné un nombre considérable de décès. Ce fléau représente un défi majeur pour la santé publique malienne, caractérisé par une incidence élevée et un lourd fardeau de morbidité.
La lutte contre le paludisme exige l’implication de tous. Il est primordial de sensibiliser les communautés aux gestes préventifs : dormir sous une moustiquaire, veiller au bon écoulement des eaux dans les caniveaux et maintenir un environnement sain. C’est dans cette dynamique que le pays a œuvré à l’intégration du vaccin antipaludique dans son programme de vaccination systématique, avec le soutien de Gavi. Le Mali devient ainsi le vingtième pays d’Afrique à adopter ce vaccin dans son programme de santé.
