Entré en vigueur le 14 juin 2025, le nouveau code de procédure pénale malien suscite des critiques. Le procureur Idrissa Hamidou Touré, en première ligne dans la lutte contre la cybercriminalité, en a livré une analyse sans détour dans Mali Tribune.
S’il salue certaines innovations, il déplore un « mimétisme juridique » inspiré du modèle français, souvent inadapté aux réalités maliennes. Il critique la réintroduction de dispositions écartées par les forces vives, sans réelle concertation, et pointe l’incompréhension du texte par certains membres du CNT.
Pour Touré, des dispositions comme la reconnaissance du viol conjugal ou l’article 362, permettant à un magistrat de libérer un prévenu sans motivation ni recours, sont inapplicables. Il appelle à des textes souverains, adaptés au contexte national. Malgré ses réserves, il se dit prêt à appliquer la loi, par devoir légaliste.
Korian SIDIBÉ