Le secteur de l’imprimerie à Bamako coura, comme dans d’autres quartiers de la ville, regorge de nouvelles opportunités pour les entreprises. Cependant, l’imprimerie numérique malienne fait face à de nombreux défis.
Une imprimerie est un ensemble de techniques et de métiers dédiés à la fabrication d’ouvrages imprimés, tels que des livres et des journaux. De nos jours, les imprimeries maliennes doivent maintenir leur compétitivité en s’adaptant aux innovations d’un monde en plein changement, tout en gérant les coupures d’électricité incessantes qui compliquent la satisfaction des besoins du marché. L’importation de produits d’imprimerie représente également un véritable souci.
Dans ce contexte difficile, la résilience devient une nécessité, et l’innovation une stratégie essentielle pour se démarquer.
Awa Diallo, chargée de communication chez ASCO Décors, a partagé les défis que leur entreprise rencontre : « Nous sommes confrontés au délestage et à la saturation dans notre secteur. L’importance de l’exportation de nos produits est cruciale, car elle impacte notre entreprise et profite au Mali. Cela prouve que nous sommes capables de produire des articles de qualité, ce que nous souhaitons promouvoir à l’avenir. »
Mohamed Timbeli, employé chez ASCO Décors depuis plusieurs mois, a également évoqué les difficultés actuelles : « Les coupures d’électricité entravent notre capacité à travailler efficacement, ce qui affecte notre relation avec les clients. »
Face à ces défis liés à l’innovation et à la concurrence, le marché est extrêmement saturé. Les entreprises d’imprimerie maliennes souhaitent saisir toutes les opportunités possibles, mais souvent elles manquent des moyens nécessaires.
Hamidou Ascofaré, DG d’ASCO Décors, a déclaré : « Nous faisons face à plusieurs défis auxquels nous avons du mal à nous adapter. Le manque d’accès à la mer complique l’importation de nos services. L’imprimerie est principalement un service consommé localement au Mali. Les cartes de visite sont généralement confectionnées par ceux qui voyagent. Nous produisons aussi des t-shirts, des blocs-notes et des écharpes, mais avons du mal à les exporter. »
L’irrégularité de l’approvisionnement en électricité nuit considérablement à l’efficacité des activités dans le secteur de l’imprimerie au Mali. À cela s’ajoute le manque de suivi des subventions gouvernementales pour les petites entreprises, ce qui ralentit souvent le développement du secteur.
« L’État ne nous recense pas et ne dispose pas d’une base de données sur les entrepreneurs. Lorsque nous créons une entreprise, il n’y a pas de suivi. Un accompagnement gouvernemental pourrait favoriser notre développement et générer des revenus pour l’État via des taxes ou des droits de douane. Les procédures avec la FACEJ sont trop longues également. L’État doit soutenir les petites entreprises qui contribuent à créer des emplois », ont témoigné plusieurs imprimeurs.
Malgré ces défis et le manque d’opportunités, ces contraintes peuvent être vues comme une occasion d’innover et de se faire une place dans un milieu où la créativité est essentielle pour trouver une issue favorable. Toutefois, ce succès ne sera réalisable qu’avec le soutien du gouvernement malien.
Oumou COULIBALY