Les abords des routes de Bamako sont bondés de service de lavage de véhicules et de motos. Dans les grandes villes de notre pays, le lavage de véhicules et motos sont devenus très florissants. Beaucoup de jeunes s’adonnent à ce métier afin de quitter le chômage puisque c’est un secteur qui nourrit l’homme
Depuis quelques années au Mali plus précisément à Bamako , on assiste à une augmentation de lavage d’auto et de moto. Cette activité pratiquée par des jeunes avec ou sans diplôme est devenue leur quotidien . Pendant que certains s’occupent du nettoyage des voitures et des motos, d’autres s’adonnent aux lavages des moquettes etc…
Cet secteur engendrant beaucoup de revenus connait aussi des réalités différentes.
Monsieur Boubacar TRAORÉ, gérant d’une station de lavage, témoigne de son expérience dans ce secteur « J’exerce ce métier depuis quatre ans et je propose des services de lavage pour les voitures, les motos et les tapis. Les tarifs sont compétitifs, avec une moyenne de 1000 FCFA pour une voiture et 500 FCFA pour une moto.
Grâce à cette activité, j’ai pu améliorer ma situation financière et personnelle. Cependant, on fait face à des défis, notamment les fréquentes coupures d’électricité qui nous obligent à utiliser un groupe électrogène, augmentant ainsi nos coûts ».
Alassane SYLLA, agent de lavage depuis 12 ans, se souvient d’une époque où le travail était plus simple. « Avant, nous n’avions pas besoin d’électricité, nous travaillions essentiellement à l’eau. Mais aujourd’hui, avec la concurrence et les attentes des clients, nous devons proposer des services plus complets, ce qui nécessite l’utilisation de produits spécifiques et d’équipements électriques. Les coupures d’électricité fréquentes nous obligent à faire fonctionner notre groupe électrogène en permanence, ce qui représente un coût considérable. Malheureusement, il est difficile de répercuter l’intégralité de ces coûts sur nos tarifs, car nos clients sont sensibles aux prix.
Monsieur Aboubacar Sidiki BERTHE, chauffeur de mototaxi, est un client régulier de cette station de lavage. « Je viens ici au moins une fois par semaine », confie-t-il. « La rapidité du service est un vrai plus pour moi, car je n’ai pas beaucoup de temps à perdre. De plus, je suis toujours satisfait du résultat : ma moto est propre et brille comme un sou neuf. Les tarifs sont très abordables, surtout comparés à ceux des stations-service qui proposent des prestations similaires. »
Ce témoignage est une excellente manière de montrer que les services de lavage de véhicules répondent à un réel besoin et sont appréciés par les clients.
Le lavage de véhicules est devenu une véritable bouée de sauvetage pour de nombreux jeunes Maliens. Si ce métier leur permet de gagner leur vie, il les confronte aussi à des difficultés récurrentes. Les coupures d’électricité, la concurrence et la saisonnalité sont autant d’obstacles qu’ils doivent surmonter. Malgré ces challenges, leur persévérance est remarquable.
kADIATOU CAMARA, stagiaire
