Les pays de l’Alliance Des États du Sahel (AES) à savoir le Mali, le Burkina_Faso et le Niger ont décidé dans un communiqué conjoint ce dimanche 28 janvier, de se retirer sans délai de la CEDEAO.
Selon ces trois Etats, après 49 ans d’existence, ils constatent avec beaucoup de regrets, d’amertume et une grande déception que leur Organisation s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme.
« En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur. » a indiqué le communiqué des pays membres.
Toujours selon les trois Etats, la CEDEAO ne leur a pas porté assistance dans le cadre de leur lutte contre le terrorisme et l’insécurité.
Et a ajouté que : « Lorsque nos Etats ont décidé de prendre leur destin en mains, elle a adopté une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes ; toutes choses qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des hordes terroristes instrumentalisées et téléguidées ». C’est sur ces différentes accusations que les trois pays ont décidé de quitter cette organisation sous-régionale.
Mais pour la CEDEAO, sa Commission n’a pas reçu directement une notification formelle des
trois Etats membres, concernant leur intention de se retirer de l’organisation, mais de toute façon elle reste déterminée à trouver
une solution négociée à l’impasse politique.
« Le Burkina Faso, le Mali et le Niger demeurent des membres
importants de la Communauté » a déclaré la CEDEAO dans un communiqué.
« La Commission de la CEDEAO demeure saisie de la situation et fera
ultérieurement d’autres déclarations selon l’évolution » a-t-elle fait savoir.
Abdoulaye Maïga