Des stands tout au long de la voie bitumée, quelques étals de vendeurs de téléphones d’occasion et neufs ainsi que des accessoires d’appareils numériques au point de rétrécir le passage, tout ce vend ici. Et oui vous l’aurez devinez , il s’agit de malitelda. Un marché de business pour beaucoup de Bamakois.
Considéré comme un marché de business par excellence, le malitelda se situe en face de l’ancien siège de la société de téléphonie mobile Malitel d’où il tire son nom. Ici ,il y a toute une légion de vendeurs d’accessoires, réparateurs, troqueurs et vendeurs de téléphones mobiles de tout genre (neuf ou de seconde main) et de toutes les marques.
Les usagers, entre embouteillage, concert de klaxons de voiture et de moto, cris, musiques, vendeurs ambulants et tiraillements de jeunes commerçants de téléphone, tentent tant bien que mal de se se frayer un chemin. Nous voici au Malitelda. « Généralement ici nous réparons et vendons des téléphones et autres appareils numériques sinon nous faisons beaucoup d’autres activités. Comme toute activité, parfois le marché est morose parfois c’est fructueux », cest ce que Cheick Abdoul Kader Kane laissa entendre.
Le malitelda est devenu, par extension, un lieu privilégié pour les transferts de fichiers(sons ou vidéos), bref, propice selon beaucoup de personnes à toutes sortes de business aux allures louches, donnant impression d’un marché noir, au regard des opérations qui s’y déroulent. Et monsieur Daouda Sinayogo ne semble pas partager cet avis. Selon lui , chaque éducation est différente et même s’il y a des hommes qui ne sont pas honnêtes sur ce lieu, toute une panoplie de commerçants ne font pas des affaires louches et souvent ils essaient même d’arranger les acheteurs. C’est ce qui fait la beauté de cet endroit.
Il y a quelques années , les commerçants de « Malitel Da » ont été déguerpis dans le cadre d’une vaste opération de l’ancien gouverneur du district de Bamako, Ami Kane. Cette rue, transformée en véritables marchés de téléphonie mobiles depuis les années 2000 a marqué les esprits de ces commerçants depuis cette opération de déguerpissement. » Cela a été un moment dure pour nous ici. Nous sommes des chefs de famille, nous avons également des charges. Des fois, nous dépensons tout ce que nous gagnons dans la journée. S’il faut que tu quittes l’endroit où tu te fais des sous, forcément tu auras des soucis » se remémore Cheik Abdoul Kader Kané , réparateur de téléphones à Malitelda depuis plus d’une decenie.
Malitelda, c’est aussi le lieu des marchants ambulants de tissus. Actuellement , le marché semble avoir perdu ses couleurs compte tenu de l’inflation économique. Pour ce marchand de tissu , même si le marché est peu rentable, il arrive à vendre plus de 5 complets de tissus chaque jour.
Un marché qui semble rentable pour ceux qui le fréquentent, Faire un tour à malitelda donne l’impression d’etre dans un autre monde, de toutes les façons, chacun y trouve son bonheur à part. Par ailleurs, Le responsable syndical n’a pas voulu n’a pas voulu répondre à nos questions durant notre bref passage.
Aminata Y COULIBALY
