Dans une note du ministre de la sécurité et de la protection civile ainsi que du ministre de la Justice et des droits de l’homme, il est interdit l’importation, la distribution, la vente et l’usage de la chicha (narguilé) ou tout autre appareil similaire sur toute l’étendue du territoire malien
La chicha aussi appelée « narguilé » ou « narghilé » est une pipe à eau destinée principalement à fumer du tabac ou de l’essence de fruits.
Au Mali, la consommation de la chicha est devenue le passe-temps favori de certains jeunes. Après le communiqué du gouvernement, certains internautes ont positivement accueilli la nouvelle et l’ont d’ailleurs montré à travers des posts.
À rappeler que le 5 juillet 2019 déjà, le maire de la commune IV de Bamako, avait interdit la consommation de chicha et de Tramadol dans sa circonscription car selon l‘autorité municipale la chicha incite les jeunes à la violence.
Selon un texte publié le 13 mars 2019 sur le site français, journaldesfemmes.fr, signé par Dr Claire Lewandowski, psychiatre, la chicha augmente le risque de cancers, de bronchites chroniques et de problèmes cardio-vasculaires.
Elle est composée de 28% de tabac, associé à 70% de mélasse (un liquide sirupeux contenant 50% de sucre et des arômes de fruits (fraise, pomme, noix de coco etc) qui lui donnent un côté acidulé et parfumé trompant ses amateurs.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le narguilé serait fumé quotidiennement par plus de 100 millions de personnes, principalement la couche juvénile (15 à 20ans). Ce phénomène serait considéré comme un problème de santé publique dans le monde en général et au Mali en particulier.
Une chose est certaine, prohiber la consommation de chicha est une chose, mais faire respecter l’interdiction en est une autre.
Kadiatou Camara