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Mali Mauritanie : Enfin un compromis !

Depuis plusieurs jours, un enregistrement sonore circule sur les réseaux sociaux à propos de l’assassinats d’un groupe de ressortissants Mauritaniens à l’intérieur du territoire malien près de la frontière est du pays avec différentes versions quant à leur nombre et les conditions dans lesquelles ils ont été assassinés.

Ces informations non moins non confirmées ont provoqué des questionnements au sein de la population mauritanienne qui à travers des sit-in à interpellée ses autorités. Cela a valu la convocation de l’ambassadeur du Mali en Mauritanie le 08 mars 2022, par le Ministère Mauritanien des Affaires Étrangères qui a signifié sa « vive protestation contre les récents actes criminels récurrents » commis, selon lui par l’armée malienne, contre des Mauritaniens. 

Ces incidents arrivent alors que le Mali est toujours sous embargo de la CEDEAO et venait à peine de négocier un partenariat stratégique avec le port de Nouakchott, un partenariat qui permet au Mali d’acheminer ses importations vers l’extérieur depuis la Mauritanie. De ce fait, la partie Mali n’a pas jugée nécessaire de laisser cette tension perdurer.

Les 11et 12 mars, la Mauritanie a accueilli une délégation malienne de haut niveau à Nouakchott, conduite par SEM Abdoulaye Diop Ministre Malien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale en vue de trouver un compromis.

Les décisions issues de cette visite diplomatique sont les suivantes :

Dans un communiqué conjoint publié samedi soir, les deux parties ont convenu de « mettre en place une mission conjointe Ad Hoc, d’établissement des faits chargée de faire la lumière sur les derniers événements de El Ataye (El Ghattaye) qui entamera son travail dans les meilleurs délais ». 

Les deux parties ont souligné la nécessité « d’organiser des patrouilles conjointes le long de la bande frontalière, de partager, dans les meilleurs délais, les résultats de l’enquête diligentée par le gouvernement de la République du Mali relative aux événements du 17 janvier 2022, à Akor, de sanctionner, aussi sévèrement que la législation malienne l’autorise, les auteurs de crimes odieux ». 

À cela s’ajoute « la création d’un cadre conjoint de concertation, de mutualisation et de partage d’information afin de prévenir efficacement de pareils événements ».

Ce jour 13 mars 2022, l’état-major malien dans un communiqué a interdit la circulation des civils dans la zone mise en cause pour des raisons d’enquêtes.

@Gims/ActuelMedia

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