Les instruments traditionnels de musique sont considérés par ses utilisateurs comme des matériaux clé pour la manifestation de la culture malienne dans le monde depuis belle lurette.
Pour bien les utiliser et attirer l’attention des auditeurs, il faut en être expert.
Djeli Baba Sissoko spécialiste du taman et du n’goni nous relate l’utilité de ces deux instruments « J’ai commencé à jouer depuis l’âge de 7 ans. Mes instruments m’ont été très utiles, car j’ai joué avec Toumani Diabaté, Haïra Arby et beaucoup d’autres hors du Mali. Ce travail, je l’ai hérité de mes oncles et je m’en suis servi. Je vis de ce métier avec ma famille. »
En plus de ses deux instruments, le balan, la kora et la flûte, le djimbé ont tous leur rôle à jouer dans la culture malienne. « Je suis un artiste à fonction multiple. Je confectionne le djimbé, je le joue et je suis un danseur aussi. Nous vivons dans ce métier moi et ma famille. Ce sont les cérémonies et la venue des étrangers qui nous sont très bénéfiques. Car les étrangers viennent acheter nos marchandises et nous invitent chez eux. » nous a révélé Ibrahim Yandogué à l’artisanat du Mali. Monsieur Sacko, un ami de Djeli Baba Sissoko, et aussi instrumentiste du même avis que les précédents, ce travail noble lui a permis de voyager.
Le Tabale, le djimbé, la kora, le taman, le n’goni, le balafon sont confectionnés tous au Mali et se jouent partout dans le monde. Selon les instrumentistes, les occidentaux se sont inspirés parfois de ses instruments pour faire les leurs. Comme ils ont dit, les djimbé sont faits à partir des arbres suivants : Lingè, djala, guelé, dioura, kacha, guéni. C’est pourquoi ils ne produisent pas les mêmes sons. Et la seule peau d’animal utilisée est celle de la chèvre. Selon monsieur Yandogué, le tout premier homme qui a fabriqué le djimbé vient du Mandé et il s’appellerait Mamadi Keïta.
Dans le monde, nous constatons plusieurs artistes maliens qui jouent avec leur instrument dans divers pays, en Afrique comme sur les autres continents.
Abdoulaye MAÏGA
