La délinquance juvénile à Bamako, les parents sont pointés du doigt d’après les réactions de certaines personnes interrogées par Actuel Média sur la situation. Une situation qui amène plusieurs jeunes à passer de petites infractions jusqu’à des crimes en devenant incontrôlables.
« Pour moi, c’est la mauvaise éducation. Certains jeunes sont des délinquants aujourd’hui parce que leurs parents ne leur ont pas guidé. Ils les laissent faire comme bon leur semble. Mais pour certains, aussi, ils abandonnent l’école de plein gré pour faire de l’escroquerie et du banditisme. D’autres à l’insu de leurs parents. » nous a indiqué Chaka Traoré, du syndicat des chauffeurs de Sotrama. Du même avis que ce qui suit, un passant nous explique avoir été témoin du cas de deux jumeaux qui sont toujours au bord du goudron du monument de l’indépendance depuis leur naissance. « La délinquance juvénile est due à l’éducation insuffisante que leur offre leurs mères. Comment ces jeunes ne seront pas délinquants alors qu’ils ont été élevés au bord des routes ? Depuis tout petit, c’est leur mère qui leur montre ce chemin et rien d’autre. » dit-il. Parents et éducation sont deux mots de paire et qui circulent sur la langue de nos intervenants. Ainsi Moussa Kanté laisse entendre ceci, « Il n’y a plus d’éducation. Auparavant, l’enfant appartient à tout le monde et tout le monde a le droit de le corriger quand il fait fausse route. Ce n’est plus le cas actuellement. Tout le monde veut adopter la culture occidentale. Et c’est pourquoi vous verrez moins de personnes qui s’intéressent à ces gens-là, qui deviendront plus tard, des délinquants ».
Selon M.T, c’est la pauvreté qui est la principale cause. Pour lui, entre les délinquants, beaucoup sont les jeunes qui ont commencé à travailler depuis à bas âge. Et quand ils commencent à se nourrir par leur propre moyen, ils commencent à fumer, à boire de l’alcool pour oublier ce qu’ils ont enduré. Et au fil du temps qu’ils boivent et fument, ils deviennent des bandits et des délinquants.
Pour endiguer ce phénomène, des solutions à proposer ne manquent pas. « C’est le gouvernement qui doit accomplir sa tâche en prenant au bord des routes les adolescents sans emploi qui y circulent. Ensuite les ramène chez eux en demandant à leurs parents, à prendre soin d’eux la raison. » a déclaré monsieur Chaka Traoré. Pour monsieur Moussa Kanté, il nous faut retourner à nos valeurs ancestrales et les réadapter à notre quotidien.
Abdoulaye MAÏGA
